C’est un sujet qui me tient beaucoup à cœur : l’après-accouchement ! Je trouve qu’on en parle beaucoup trop peu et que c’en est presque devenu (à tort) un sujet tabou… J’aimerais bien lever le voile sur la réalité des premières semaines après l’accouchement. Oui, tout le monde sait qu’avoir un bébé c’est merveilleux, qu’une jeune mère est dans la joie, bla bla bli, bla bla bla… Mais qu’est-ce qui se passe vraiment dans le corps et la tête des jeunes mamans ?
Je vous ai posé la question sur Instagram et Facebook et j’ai regroupé vos réponses ici. Futures mamans, ne prenez pas peur, cet article n’a absolument pas pour but de vous rebuter ! Simplement de prévenir de ce qui PEUT arriver pendant cette période hors-du-temps. Vous n’expérimenterez sans doute pas tout ça, mais je crois sincèrement que mieux on est préparées à ces éventualités, mieux on les accueille et on les traverse.
Alors, qu’est-ce qui peut être difficile à vivre (surtout si on ne s’y attend pas) après l’accouchement ? Sans ordre particulier, voici ce que vous aviez à dire :
PHYSIQUEMENT
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La mise en place de l’allaitement (ou les montées de lait, même pour les femmes qui n’allaitent pas).
- L’allaitement est naturel, mais ça ne veut pas dire qu’il se met en place facilement pour tout le monde… C’est normal pour un nouveau-né de téter très (très) souvent, c’est normal d’avoir des doutes, d’avoir des périodes où on a l’impression de ne plus avoir de lait, d’autres ou on pourrait nourrir la Terre entière… Malheureusement tous les professionnels de santé ne sont pas très au point sur les difficultés qu’on peut rencontrer, alors n’hésitez pas à vous tourner vers un consultant en lactation et à vous renseigner un maximum sur le sujet pour ne pas être prise au dépourvu (par exemple sur le site de la Leche League ou la chaîne Youtube de Apasdemoa).
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La fatigue extrême
- Il y a les réveils nocturnes bien-sûr, souvent nombreux, qui deviennent de plus en plus difficiles quand ils s’accumulent… Certains bébés dorment très bien la nuit, d’autres pas, c’est un peu au petit bonheur la chance ! Mais il y a aussi parfois l’angoisse de la jeune maman qui l’empêche de dormir même quand son bébé, lui, dort à poings fermés… Est-ce qu’il va bien ? Est-ce qu’il respire ? Est-ce que je suis une bonne mère ? On a tous BESOIN de sommeil pour fonctionner correctement, alors un manque chronique peut avoir un réel effet dévastateur. Pour y remédier, il n’y a pas 36 solutions : il faut dormir ! Et si ça implique de demander de l’aide à quelqu’un en journée pour pouvoir faire la sieste, c’est important d’oser le faire.
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Les douleurs liées à l’accouchement
- Elles sont plus prononcées en cas de césarienne, épisiotomie, forceps, … Parce qu’évidemment, plus un accouchement est physiologique et moins il y a d’interventions et de complications, plus le rétablissement sera rapide. Mais même pour les naissances faciles, un accouchement, ça reste une véritable épreuve physique pour le corps ! Il n’est pas anormal d’avoir des courbatures, des petites baisses de tension, des hémorroïdes, et d’autres douleurs physiques liées au passage de bébé… On a souvent plus de difficultés à se lever (surtout en cas de césarienne, mais pas que), s’asseoir, marcher, se déplacer… Tous ces gestes simples peuvent paraître une épreuve ! Le meilleur moyen d’aider son corps à guérir, c’est de ne surtout pas chercher à en faire trop. Après un marathon, on prend soin de soi : on se repose, on n’hésite pas à demander de l’aide, on nourrit son corps sainement… Toutes ces petites choses peuvent aider 🙂
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Les saignements (lochies)
- Attention, après l’accouchement, c’est le raz-de-marée ! L’intensité et la durée des saignements varient selon les femmes (et le type d’accouchement), mais on parle d’une quantité bien plus importante que celle des règles. Pensez à vous équiper en protections hygiéniques, et n’ayez pas peur de prendre des « super méga ++++++++ ultra absorbantes » qui ressemblent à des couches – c’est pas glamour, on sait, mais c’est tellement plus confortable que de se retrouver avec des fuites toutes les heures parce qu’on n’avait pas prévu de saigner autant. Il est normal de passer des caillots aussi, et on peut être surprise de leur taille ! Les saignements s’estompent après les premiers jours mais peuvent durer jusqu’à plusieurs semaines (il paraît que c’est six en moyenne !), et ils reprennent facilement quand on en fait trop, alors… une fois encore, il est important d’écouter son corps et de se reposer 🙂
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Les effets secondaires des anesthésies
- La péridurale c’est souvent magique quand on est en plein travail et que la douleur des contractions devient ingérable… Mais il existe des effets secondaires sur lesquels on n’insiste pas beaucoup. Pourtant, ils sont bien présents, et si toutes les femmes n’en font pas l’expérience, d’autres souffrent pendant longtemps de ces « petits » maux ! Migraine, mal de dos, engourdissement des jambes, hémorragie, réaction allergique, et même choc anaphylactique… Oui, la plupart sont rares, et ça ne veut pas dire qu’il ne faut absolument pas faire le choix de la péridurale, mais c’est bien de faire son choix en toute connaissance de cause. Il existe d’autres types d’anesthésie qui ont aussi leurs propres effets secondaires, notamment la rachianesthésie souvent donnée pour une césarienne qui a tendance à rendre les mamans nauséeuses. Ce n’est pas très drôle de ne pas pouvoir prendre son tout nouveau-né dans les bras parce qu’on est trop occupée à vomir… Bien-sûr ce n’est pas quelque chose qu’on peut choisir d’éviter puisque chacune réagit différemment aux différentes drogues utilisées. Mais si ça arrive, pas d’inquiétude : acceptez les prises en charge qu’on vous offre et soyez réconfortée dans l’idée que vous n’êtes pas seule et que, dans la majorité des cas, ça finit par aller mieux.
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Les tranchées
- Les tranchées, c’est le joli nom qu’on donne aux contractions post-accouchement, celles qui aident l’utérus à se remettre en place. Certaines femmes ne les sentent pas du tout, pour d’autres la douleur est pire que le travail en lui-même ! (Les douleurs empirent souvent avec le nombre de bébé) Oui, c’est possible d’avoir accouché, d’avoir son bébé dans ses bras, et de souffrir encore des contractions pendant quelques jours… Les tranchées sont souvent plus douloureuses pendant les tétées. Il n’y a malheureusement pas grand-chose à faire pour éviter ça (en vérité c’est une bonne réaction du corps), mais il y a des astuces qui peuvent aider à supporter la douleur : une bouillotte, un bain bien chaud, une respiration gérée (comme pour les contractions de travail en fait…), et si vous le souhaitez, des anti-douleurs… Courage, ça ne dure que quelques jours, et c’est signe que le corps se remet en place !
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Les changements corporels
- Ils s’améliorent en général avec le temps mais ne se remettent pas toujours complètement : ventre flasque, vergetures, cicatrices, seins de taille et forme différentes… On peut avoir encore l’air enceinte en ayant tout juste accouché ! Non, vous n’êtes pas une extraterrestre si c’est le cas. Si vous avez accouché par voie basse, libre à vous de regarder l’état de votre petit jardin fleuri (je parle de la vulve, pour celles qui préfèrent utiliser les termes corrects), mais attention, ça peut choquer… C’est normal d’être enflée, d’avoir des bleus, des cicatrices, d’avoir l’impression que rien ne sera plus JAMAIS comme avant. Pourtant notre corps est vraiment bien formé et dans la majorité des cas, le temps fait très bien son travail. En cas de césarienne il y a aussi la petite poche créée par la cicatrice qui peut gêner les mamans… Soyez gentilles avec vous-mêmes et rappelez-vous que c’est le lot de toutes les mères !
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Les premières fois aux toilettes
- Ce n’est pas douloureux pour tout le monde mais ça peut faire peur ; après tout ce qui vient d’arriver, notre corps supportera-t-il un nouveau passage aux toilettes ? (spoiler : oui). Un bébé est beaucoup beaucoup plus gros que des selles, alors en théorie, pas d’inquiétude à avoir ! Toujours est-il que ça peut être vécu comme un rite de passage un peu stressant pour certaines mamans… La peur d’avoir mal, que ça brûle (la sensation de l’urine sur une plaie), que « ça » ne va jamais tenir en place si on force trop… Pour la sensation de brûlure on peut s’aider d’une petite bouteille d’eau tiède ou simplement faire pipi sous la douche ! (Non ce n’est toujours pas glamour, mais enfin, osons le dire, ce n’est pas comme si on était seules à vivre ça !)
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La rééducation du périnée
- Bon et puis, une grossesse, un bébé, ça appuie sur le périnée, et parfois ça peut faire des dégâts. Certaines femmes peuvent avoir des fuites pendant quelques temps après l’accouchement, surtout quand elles toussent, éternuent, … Pour ça il existe (en France en tout cas) la rééducation du périnée. Choisissez bien votre accompagnateur.ice car il existe plusieurs méthodes et que toutes ne vous conviendront peut-être pas. En tout cas, si vous souffrez d’une faiblesse du périnée, sachez que ce n’est pas irréversible et que si vous contractez régulièrement (et correctement) vos muscles, vous avez de grandes chances de remuscler tout ça 🙂 En attendant, les protections hygiéniques sont là pour vous rassurer si besoin !
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Le manque d’appétit / avoir faim tout le temps
- Et oui, on n’est pas toutes égales sur ce point-là ! Certaines d’entre vous disent avoir été surprises de ne plus avoir le goût de manger et de devoir se forcer, d’autres au contraire disent avoir eu du mal à se retenir… Que vous fassiez partie de l’une ou l’autre catégorie, ça peut être déstabilisant d’avoir (ou de ne pas avoir) ces pulsions-là. Quoi qu’il en soit, c’est vraiment un gros plus pour le corps (et donc pour la remise en forme post-accouchement) de manger sainement autant que possible… Sans exclure les petits plaisirs bien mérités évidement 🙂
ÉMOTIONNELLEMENT
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La solitude, l’isolement
- On est des centaines de milliers à passer par là chaque année (en France seulement !), et pourtant, ça n’empêche pas toujours ce drôle de sentiment de solitude qui nous envahit après la naissance ! Passés les « félicitations » bien intentionnées, on peut se retrouver soudainement bien seule dans une période finalement pas facile au quotidien… Comme si le monde se désintéressait soudainement de nous. Et sur le même ordre d’idée, il y a aussi :
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L’impression de n’exister qu’en tant que mère
- On a passé neuf mois (environ) à porter la vie, on a accouché, on est complètement chamboulée… Et tout le monde nous demande « alors, comment va le bébé ? » Il va bien, merci, mais… et moi ? Et à part prendre soin de mon bébé, je sers à quoi en fait ? Nourrir son bébé, changer des couches, câliner, rassurer, donner des bains, … Les premières semaines sont vraiment prenantes pour une jeune maman, alors on peut vite avoir l’impression de passer son temps à ne faire que ça. Et si c’est le cas, la culpabilité, l’impression de ne pas se reconnaître : je suis où MOI dans tout ça ? Vais-je me retrouver un jour ? La réponse est OUI ! Mais ça paraît parfois tellement lointain qu’on se demande si c’est vraiment possible.
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La déception de ne pas avoir vécu l’accouchement rêvé
- C’est tellement courant, même pour des naissances qui se sont finalement bien passées. On se fait toute une idée de l’accouchement, on en rêve, on se l’imagine, et même quand on s’imagine aussi d’autres scénarios possible… l’accouchement se passe comme il se passe et rarement comme on avait prévu ! On le sait, c’est imprévisible, c’est le corps qui décide (et bébé aussi), alors pourquoi on culpabilise ? Les mamans, que vous ayez accouché chez vous en une heure et sans douleur, ou que vous ayez eu une césarienne en urgence après des jours de tentative de déclenchement inefficace : vous avez accouché, et vous êtes des superhéroïnes ! Mais c’est tout-à-fait normal de regretter que les choses ne se soient pas passées comme on l’aurait espéré, et c’est important de le reconnaître. A l’entourage : ne balayez pas ces impressions comme si ce n’était rien. Les mères ont besoin d’être entendues.
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Le manque de la grossesse
- Même après avoir vécu une grossesse difficile, et après avoir souhaité qu’il arrive vite, ce bébé !… Il est courant de ressentir comme un manque une fois que cette aventure est finie. Bébé est là, c’était bien tout le but de ces derniers mois mais… Le ventre paraît soudainement incroyablement vide. On peut avoir un petit pincement au cœur en voyant d’autres femmes enceintes (qui elles n’en peuvent plus et rêvent d’avoir leur bébé dans les bras). C’est un peu irrationnel, mais c’est une réalité pour beaucoup de femmes.
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En cas d’accouchement prématuré ou de complications, la séparation avec son bébé
- Être incapable de câliner son enfant, de le porter, de le nourrir, de lui prodiguer les soins dont il a besoin… C’est très dur pour une maman ! Et si ça dure, et s’il y a des grands frères et sœurs, il arrive qu’on soit obligée de laisser bébé à l’hôpital quelques heures pendant qu’on retourne à « l’autre vie ». Comment maintenir le lien avec son bébé quand il y a une rupture physique ? Être en contact avec des familles qui sont passées par là, avoir un bon soutien de l’entourage, et surtout ne pas culpabiliser (plus facile à dire qu’à faire…), c’est déjà un bon début. Tout le reste… Ça se fait petit à petit.
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Ne pas ressentir de bouffée d’amour immédiatement
- Parfois l’amour inconditionnel arrive dans un flot d’émotion dans la seconde où le bébé naît, comme une évidence… et parfois non ! Il faut du temps à certaines pour apprendre à connaître leur bébé et à apprivoiser leur rôle de maman. Ça peut être lié à plein de choses, ça peut être juste « comme ça », mais ce n’est rien d’inhabituel et il n’y a pas à s’en cacher. Ça a été mon cas pour Eden, et j’en ai parlé ici. Et même si ça prend du temps, l’amour finit toujours par gagner !
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Se sentir perdue, dépassée
- On a pensé à se renseigner sur la grossesse et l’accouchement, et on a entendu plein de témoignages… mais justement, sur cette période post-partum, on ne sait pas grand-chose. Maintenant, le bébé est là, et… on fait quoi maintenant ? Les gestes de maman ne viennent pas forcément naturellement pour tout le monde. On ne sait pas toujours comment tenir un nouveau-né si c’est le premier par exemple. Et quand on a acquis les premiers soins, reste à savoir comment on souhaite élever son enfant. Le faire dormir avec nous ou pas ? Est-ce que ça vaut le coup d’investir dans le dernier matériel de puériculture à la mode ? Pourquoi c’est si compliqué de faire un nœud d’écharpe alors que ça a l’air si facile pour les autres ? Bref, il y a 1001 (mauvaises) raisons de se sentir inadéquate.
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Le baby-blues
- Et enfin, on en entend un peu plus parler, mais qu’est-ce qu’on sait vraiment du baby-blues ? C’est une sorte de gros coup de mou qui peut arriver dans les jours qui suivent l’accouchement. C’est en grande partie lié à la chute d’hormones soudaine, alors c’est difficilement évitable (même s’il est possible de ne pas y passer). C’est très commun, mais ça ne rend pas ça plus facile à vivre ! On se sent d’un coup complètement vide, triste, les larmes coulent à flots, et on ne sait même pas pourquoi… Ça peut même surprendre l’entourage (« mais tu as tout pour être heureuse, tout va bien ! ») mais ce n’est pas quelque chose qu’on choisit d’avoir et il est encore une fois important de se faire grâce, d’accueillir ses émotions et de faciliter ce passage émotionnel difficile en se réservant des petits plaisirs. Prendre un bain, rester en pyjama (ou au contraire se maquiller, prendre soin de soi), lire un nouveau livre acheté exprès pour l’occasion, acheter (ou plutôt se faire acheter !) son dessert préféré, … faites ce qui VOUS fait du bien. Vous le méritez ! (Note importante : le baby-blues n’est pas sensé durer plus de quelques jours. Si ça ne va toujours pas mieux après une période un peu plus longue, parlez-en à quelqu’un ! C’est plus rare, mais ça peut vite évoluer en dépression post-partum, et ça c’est beaucoup plus dur d’en sortir seule.)
En Angleterre, on parle de cette période post-partum avec moins de tabou qu’en France et ça porte même un nom : le quatrième trimestre ! Je trouve cette appellation vraiment juste. Une grossesse, c’est trois trimestres, mais ça ne s’arrête pas là : il y aussi l’après qu’il ne faut pas négliger, et ça aide énormément de se dire que les trois premiers mois qui suivent l’accouchement sont le prolongement de la grossesse et l’adaptation à une nouvelle vie plutôt qu’un démarrage soudain qui devrait être automatiquement parfait. Je fais partie des femmes qui veulent entendre parler plus de ce quatrième trimestre, alors je n’hésiterai pas à partager ma propre expérience avec vous sur Instagram et sur le blog après la naissance de bébé 5. Et vous aussi, dites-moi en commentaire ce que VOUS avez trouvé difficile ou surprenant dans cette période post-partum. Je n’ai pas pu mettre toutes vos suggestions, mais vous aviez beaucoup à dire !
En tout cas, quelle que soit l’expérience de la jeune maman concernée, je pense qu’il est important de respecter son besoin d’intimité ou au contraire, son besoin d’être plus et/ou mieux entourée. On est toutes différentes sur ce point-là, mais avec le chamboulement hormonal et l’épreuve physique d’une naissance, ça me semble évident que pour que tout se passe au mieux, il faut partir du ressenti de la maman (qui n’est d’ailleurs pas toujours le même d’un bébé à un autre…) C’est là où l’entourage joue un rôle très important ! Messieurs les papas (et on sait que c’est un véritable chamboulement pour vous aussi), les grand-parents, les amis, … Même si vous ne comprenez pas tout ce qu’il se passe, même si vous n’avez pas vécu la même chose, même si vous avez oublié ce que c’était, et même si vous avez une vision différente de la façon dont il faudrait gérer les choses… Respectez la maman qui vient d’accoucher. Promis, ça fera toute la différence.
Ohlalala mais MERCI pour cet article (que je regrette de ne pas avoir eu avant la naissance de mes enfants) !
Il est passionnant et à faire lire à toutesles nouvelles-mamans !
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Bonjour Heloise,
Oui, le post parfum n’est pas une partie de joie, disons le !
Le pire pour moi à été les tranchées, déjà pour la premiere c’était un enfer, je vous laisse donc imaginer pour la troisième, la fin du monde.. des douleurs sans nom…
J’ai pleuré pdt presque une semaine et comme j’allaitais, c’était pire.
J’ai adoré allaiter, mais je me suis jurée que si bébé 4 il y avait, ce serait le biberons.
La sage femme qui m’a accouché pour mes deux derniers me disais qu’elle avait rarement vu de telles douleurs, mis à part a la Martinique où les femmes n’avaient aucuns mal a accoucher, mais se roulaient par terre de douleur les premiers jours de l allaitement.
Après, j ai eu deux points pour une petite déchirure pour ma fille aînée, et ça a été yper douloureux, et encore de long mois après.
Pour les deux autres, j ai eu aussi des petites dechirures, mais comme j’ai accouché a la maison, la sage femme n’a pas fait de points, et tout à très bien cicatrise, un soulagement !
Heloise je vous souhaite un bel accouchement pour votre 5ême bébé, vous etes très courageuses avec autant d’enfznts !!!
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Merci pour cet article. Pas encore maman (ni même enceinte) mais c est un projet que nous envisageons pour bientôt et quelques choses qui m angoisse beaucoup. Donc merci pour ces quelques réponses qui me permettent d imaginer un peu ce qui m attendra.
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Bonsoir Héloïse, très bon article 😊 pour mon petit bout j’ai bataillé deux ans avant d’être enfin enceinte, j’attendais tellement de mon accouchement, ben franchement ça a été très difficile travail de 20h péridurale qui ne fonctionne pas (car bouton défectueux mais ça on s’en est rendu compte quand on m’a fait les points 😅), pousser 2 h la l’obstétricien russe de 2m me regarde pousser en disant je cite « il a une grosse tête, mmh épisio, forceps ça va passer » me voila plus de 20 points plus tard mon trésor dans les bras, sauf qu’il a inhalé du liquide, a du être conduit en urgence en néonat car grosse infection, cathé relié au cœur via le cordon, branché de partout, moi hémorragie au placenta ( bref je me fais un shampoing je tombe dans les pommes) séparée de mon ptit bout 4jours, j’ai bataillé 5 jours pour l’allaiter mais avec mon hémorragie la montée de lait je l’attends encore 😂 tout ca pour dire que si c’était a refaire pour avoir mon ti chou je refais tout pareil, l’accouchement se passe différemment pour chaque femme et chaque enfant, c’est pas glamour mais ça en vaut vraiment la peine 😍 mon ptit bout va bien et moi aussi il court partout maintenant il a 21mois aujourd’hui et il est en pleine forme, chaque calin vaut la peine d’avoir eu si mal 😍
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Merci pour cet article, j’aurais tellement voulu l’avoir il y a 5 ans.. on est pas assez renseigné même par le corps médical ! Alors qu’il s’en passe des choses après 😉 heureusement j’i été chanceuse
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Quel super article!
Pour moi le plus dur à été ne plus être considérée que comme l’incubateur qui a mît au monde un enfant….pendant la grossesse tout le monde est aux petits soins, on te cede la place dans le bus et tu passe aux caisses prioritaires dans les magasins et hop passé la porte de sortie de la maternité tu n’existe plus 😅
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merci pour cet article! merci de prendre le temps de partager tout ça ! mon 2eme enfant arrive en février et j’avoue que l’après m’inquiète beaucoup!
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Merci pour cet article très complet !
Six semaines après mon deuxième accouchement, j’ai eu une « rétention placentaire ». Kesskecékesa ? Je ne savais même pas que ça existait, ça peut encore arriver, ça arrivait souvent il y a même pas un siècle et à l’époque, certaines femmes pouvaient en mourir… Concrètement, il reste des morceaux de placenta dans l’utérus.
Comment je m’en suis rendue compte ?
C’était six semaines pile poil après, j’ai simplement cru que j’avais mes règles. (pour info je n’ai pas arrêté de saigner pendant les 6 semaines, de moins en moins mais quand même) (et j’avais eu une césarienne pour mon premier donc c’était quand même nouveau pour moi tout ça). Seulement j’avais vraiment très très très mal au ventre, je saignais beaucoup et c’était très rouge (par rapport à du sang de règles). Je me suis dit que quelque chose n’était pas normal, on est donc allé à l’hôpital.
Ils m’ont donné des médicaments pour avoir des contractions et je devais revenir 48h après. C’était horrible, chez moi, en pleine canicule, un bébé de 6 semaines, une fille de 3 ans et je perdais des trucs bizarroides quand j’allais aux toilettes (le placenta donc…). Quand je suis retourné à l’hôpital, il en restait. Du coup, anesthesie générale…
Je passe sur toutes les problématiques liées à l’hôpital public, et le fait aussi qu’au XXIè siècle ils aient été capable de laisser des morceaux de placenta dans l’utérus…
Toujours est-il que ça peut encore arriver aujourd’hui, et personnellement je n’avais jamais entendu parler de cette possibilité… Donc voilà, c’est beaucoup moins courant que tout ce que tu as pu partager, mais je pense que c’est important d’en parler aussi.
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C’est arrivé a ma maman il y a 15 ans pour mon frère… Pareil ils ont dû l’opérer une première fois… Et une deuxième car il en restait encore malgré l’opération !!!! Truc de dingue…
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J’avais lu des choses là-dessus quand j’étais enceinte et c’était ma hantise… Je compatis!
En revanche pour mes 2 accouchements (dans 2 hôpitaux publics différents) à chaque fois la sage-femme a examiné avec soin le placenta que je venais d’expulser, afin de s’assurer qu’il était complet (et que des morceaux risquant de causer une hémorragie n’étaient pas restés à l’intérieur). Ce qui m’avait grandement rassurée, sur le coup.
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Un article que toutes les futures mamans devraient lire ! On a beau se renseigner pendant la grossesse, il y a beaucoup de choses qu’on ne sait pas et oui ça peut être « choquant » parfois.
Pour mon premier bébé (c’est souvent avec le premier qu’on découvre tout ça !) je ne m’attendais pas à vivre certaines choses.
Alors d’abord il y a eu le deuil de « l’accouchement rêvé ». Même si tout s’est bien passé au final, il faut l’encaisser.
Ensuite vient le deuil du « bébé rêvé »: pendant 9 mois on imagine son bébé et finalement il ne ressemble pas du tout à ce bébé qu’on avait imaginé. Je l’imaginais les cheveux et les yeux clairs, toute potelée, elle est brune avec les yeux très sombres et toute fine.
Il y a le premier pipi post épisio, j’ai compris ma douleur la première fois, du coup après je faisais pipi sous la douche. Le premier caca aussi: est-ce que mon périnée va supporter de nouvelles poussées ? Est-ce que mes points de suture ne vont pas lâcher ? Bref, très glamour…
La première fois que je me suis regardée dans le miroir, après la douche le lendemain de l’accouchement : un ventre flasque qui pendouille, un ventre vide alors qu’il portait la vie quelques heures plus tôt.
Les méga douleurs abdominales pendant les tétées, je suis quelqu’un qui supporte plutôt bien la douleur mais là c’était une torture (je venais d’accoucher sans péri, avec ventouse, épisio et points de suture sans anesthésie).
Les seins énormes, disproportionnés, tendus à bloc le jour de la montée de lait.
La deuxième nuit seule avec bébé, quand le papa est rentré à la maison…
Bref, des tas de petits détails qu’on devrait toutes connaître pour être prête le jour J et se sentir moins seule…
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Ahhh les tranchées j’avais oublié ! Un vrai bonheur 😂. Enfin comme tu l’as dit, ça passe quoi qu’il en soit. Après c’est marrant parce que le reste (hématome du périnée et déchirures 2 fois, et autres désagréments de la grossesse et de l’après). Je valide ce que tu as vécu pour Éden, de ne pas avoir ressenti de suite cette bouffée d’amour j’ai connu ça pour ma 2ème et ça m’a fait me sentir un monstre. Et la dépression post partum par pitié les filles faites vous aider, ça a été très dur et malheureusement rien ne peut la prévenir et ça ne passe pas tout seul, y’a pas de raison à ça ni de honte à avoir.
Faites pleins de bébés et que tout le monde soit en bonne santé, mamans et ptits bouts, vous verrez c’est super 👌
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Les brûlures quand on urine, les saignements qui durent looongtemps, cette impression de ne plus jamais avoir notre corps d’avant. Et pourtant j’ai eu un accouchement 100% physio pour mon 1er donc je m’en suis assez vite remise (malgré une déchirure) mais je ne m’attendais pas à tout ça! C’est super d’en parler. Je n’hésite pas à en parler autour de moi, je ne comprends pas ce tabou.
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Parce que tu ne l’as pas vécu sûrement tu oublies les suites de couches après césarienne. Ça ajoute son lot de galère aussi… surtout les piqûres quotidienne par la suite pdt un mois si je me souviens bien
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J’en ai parlé autant que ça a été mentionné, mais sentez-vous libre d’ajouter ce qui manque (je n’ai pas pu tout mettre)
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Merci 🙂 Tout à fait d’accord avec la notion de « 4e trimestre » !! Les trois premiers mois d’un bébé sont vraiment très difficiles, c’est super important de le dire. Tout ne vient pas naturellement, et chaque bébé est un être différent donc même si on a plusieurs enfants, c’est toujours aussi dur…
Merci pour le passage sur le baby blues qui m’a personnellement complètement décontenancé à chaque naissance. Ce moment où l’on pleure sans pouvoir s’arrêter en se sentant tellement incompétente, où l’avenir paraît absolument insurmontable… C’est atroce, et j’ose à peine imaginer ce que traversent les mamans qui font une dépression post-partum sur plusieurs mois.
J’ajouterais un élément qui m’a marqué aussi, plutôt en positif. Le « 4e trimestre », c’est aussi celui où on se retrouve pour la première fois de sa vie (en tout cas pour moi) à expérimenter le fait d’écouter son instinct, ses « tripes », parce qu’au delà de tout ce qu’on lit ou ce qu’on nous dit, au fond de nous, bien souvent, on SAIT ce qu’il faut pour le bébé à un instant T. Mais c’est si profondément enfoui sous des couches et des couches de conseils, d’habitudes, de manque de confiance en soi… Bref, c’est à la frontière du physique et de l’émotionnel, mais ça me semble aussi important à mentionner 🙂
Tu n’as pas parlé (peut-être trop intime) (ou alors j’ai mal lu) des « premières fois » après l’accouchement… Je crois que c’est très différent selon les femmes, certaines retrouvent très rapidement l’envie de câlins, pour d’autres cela prend plusieurs mois… Et il peut y avoir des petits changements à apprivoiser (notre corps a changé) 🙂
(+ attention si l’on allaite, les câlins génèrent de l’ocytocine : moments cocasses en perspective !)
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J’ai eu de la chance avec mes accouchements. Le premier péridurale et épisiotomie tout à la fin mais bien remise et pas trop de douleurs, juste un peu de peine à s’assoir quelques jours, j’ai fait une séance d’osteo et tout est rentré dans l’ordre, puis quelques temps après de l’ostéopathie gynécologique (il y a peu de thérapeutes qui la pratique) et beaucoup moins de tensions dans le vagin… Pour le deuxième accouchement dans l’eau sans péridurale comme je l’avais imaginé, le top ! Par contre les contractions ont été plus fortes pendant la mise en place de l’allaitement, mais je savais que c’était mon utérus qui se remet en place alors en l’acceptant c’est plus facile à gérer je trouve… Le plus dur pour moi a été le séjour à la maternité pour ma première avec du personnel qui t’explique plein de trucs qui te paraissent vital (et qui ne le sont pas) et ton cerveau qui arrive pas à imprimer… Les allers-retours incessants donc 4nuits blanches d’affilé après 9 mois de grosses et 15h d’accouchement etc. C’est là que tu te rends compte que ton corps a des ressources insoupçonnées ! Et après à la maison un bébé qui hurle H24, une immense fatigue, presque aucune aide, un mari aussi démuni que moi. Et par dessus tout un entourage jugeant, critiquant mon stress de jeune maman. Résultat diagnostic à 9 mois, ma puce a un reflux interne hyper douloureux et c’est pour ça qu’elle dort pas et a énormément pleuré 😭… Bref encore beaucoup de rancœurs encore plus de 4 ans après…
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En tout cas merci pour cet article. Il est important aussi que des hommes le lisent, car je suis persuadée que beaucoup de pères ignorent tout cela … Si ça peut améliorer un peu le respect des femmes et permettre de comprendre pourquoi on est pas toujours à prendre avec des pincettes…
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Bonjour,
Je me permet d’ajouter un petit quelque chose que j’aurai aimé lire avant d’accoucher pour éviter une grosse frayeur: la possibilité d’une incontinence pendant quelques heures/jours après l accouchement; c’est tout bête et cela découle de ce que vous avez décrit (notamment la faiblesse du peiné), mais on ne m’en avait pas parler et je ne l’avais pas envisagé. bref une grosse grosse frayeur genre au secours la déchirure a abimé l’appareil urinaire (ridicule quand j’y pense maintenant mais sur le moment je le croyais… ).
Voila
Et merci pour tous vos articles .
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Merci pour cet article bien complet. Je suis actuellement enceinte (un peu plus de 6 mois). Pour l’instant je ne pense pas tellement au jour J, peut-être par d’ici quelques semaines…… Dans l’immédiat, la grossesse ne me rend pas spécialement heureuse, j’ai d’ailleurs écris un article la dessus le mois dernier. Bonne fin de journée..
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Merci Héloïse pour cet article.
Il retrace bien le quotidien de certaines mamans après l’accouchement. Nous sommes toutes différentes nos corps sont différents mais quelle merveilleuse découverte que de donner la Vie. Ça nous rend plus forte dans bien des domaines même si pour cela nous apprenons à nous dépasser en fatigue ou autres
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Merci Héloïse! Oui là là que ça me parle, tout ça… À peu près tous les points de la rubrique « physiquement » : allaitement raté pour ma première, qu’est-ce que j’ai pu mal le vivre… 9 ans après quand j’en parle j’ai encore les larmes qui me viennent. Puis le miracle de la sage femme spécialisée en allaitement pour le second!
L’impression d’être un zombie à cause du manque de sommeil, marmotte que je suis… Je n’osais même plus faire 3km en voiture tellement j’étais à la masse….
Les saignements hémorragiques pendant un mois (vive les couches de mamie et la fantastique culotte filet dont on ne comprend l’utilité qu’après l’accouchement).
L’impossibilité d’aller à la selle dans les premiers jours (j’ai dû prendre des suppos de glycérine, hyper glamour), sans parler du retour à une vie intime normale ce qui dans mon cas a pris quelques mois.
Les fameuses tranchées pas super agréables (mais gérables).
Les changements du corps, oui : dans ma valise mater, pour ma première j’avais mis mes jeans d’avant, naïve que j’étais… J’ai perdu tous mes kilos assez rapidement mais mon ventre n’a jamais retrouvé sa fermeté d’avant, j’ai fini par l’accepter… Les cheveux qui deviennent tout moches, aussi, après la période fantastique « crinière de lionne ».
Au chapitre des petits bonus, un magnifique oedème du périnée : ne pas tenir en position assise, se balader avec des glaçons dans la couche et tartiner ses parties intimes d’argile pour que ça dégonfle. Charmant!
Psychologiquement j’ai été davantage épargnée, hormis la difficulté d’admettre l’échec du premier allaitement. En revanche j’ai ressenti le manque de la grossesse après mon 2ème, car je savais que nous n’aurions pas d’autre enfant et je me suis sentie un peu « finie » en tant que femme, comme si mon corps était devenu inutile. Et enfin je rajouterais : la fin de toute tranquillité d’esprit. Une fois qu’on est parent, on est inquiet tout le temps et pour toujours à propos des enfants (enfin moi, en tout cas!)…
Cela fait du bien de pouvoir partager ces expériences, pas forcément dramatiques mais qui peuvent en effet décontenancer. Il ne faut pas hésiter à s’en ouvrir : à maman, une bonne copine, un médecin, et le conjoint bien sûr… Et mon meilleur remède pour prendre du recul : Florence Foresti!
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Merci!!!! Je suis maman d’un garçon de 5 ans et j’aurais aimé qu’on le dise tout ça avant!! Même maintenant ça me fait un bien fou de lire et comprendre que certaines situations et émotions étaient normales! Mon mari a réalisé seulement plus tard(mais mieux vaut tard que jamais😊) cette profonde solitude et cette sensation d’etre dépassé en permanence que j’ai ressenti… on a surmonté et je ne regrette rien, en grande partie grâce à mon bonhomme plein de vie pour qui je me dépasse chaque jour. Vous lire me libère d’un poids même 5 ans après!
Je vous admire tant, j’aime vous lire même si je ne me manifeste jamais, vous apportez beaucoup d’ondes positives dans mon esprit. Sincèrement merci de partager tous ça ❤️
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Ton article m’a beaucoup émue car je me suis reconnue dans certains aspects pour mes deux grossesses . Premier accouchement : césarienne d urgence car bébé en souffrance puis couveuse quelques heures . Cela a été assez compliqué à gérer émotionnellement. Ma deuxième grossesse , par voie naturelle , m à réconciliée avec le processus de l accouchement , même si grosse épisiotomie. Mais quel bonheur d’ avoir un enfant !
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Wow, bravo pour cet article, c’est tellement vrai ! Personnellement, j’ai été surprise par les saignements, je savais qu’on perdait du sang, mais pas à ce point, j’ai trouvé ça flippant, je me demandais si c’était de l’hémorragie alors que c’était juste normal… C’est vrai que je me suis dit à ce moment-là qu’on était mal renseignées, et en même temps, je ne sais pas si c’est utile de faire peur aux futures mamans ? Car au final, on ne vivra pas tout ça en même temps, et parfois rien du tout ou presque rien sur le total. Par exemple, j’avais très peur de l’épisio, je me disais que ça devait faire horriblement mal, et finalement j’en ai eu une et je n’ai rien senti : ni quand on me l’a faite, ni après, ni à la reprise de l’activité sexuelle…
Dans les suites psychologiques, dans mon cas, j’ajouterais les flash-backs de l’accouchement. J’ai pourtant eu un accouchement facile, mais ça n’empêche qu’il y a toujours un passage un peu difficile vers la fin, et pendant quelques jours, il me revenait en boucle…
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Merci pour cet article dans le quel je me reconnais totalement! L’accouchement est une belle aventure qui nécessite quelques sacrifices…
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J’ai beaucoup aimé votre article tant de choses vraies!Je suis maman d’un petit garçon de 4 ans et demi et d’un bébé de 2 mois.
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Bonjour,
En ce qui me concerne, ce qui a été très compliqué…
1° c’est la fatigue extrême. Un bébé qui ne dormait que sur moi, et moi qui ne avait tres peur de dormir avec bébé sur la poitrine. Un bébé qui tétait 20min toutes les 40min. J’ai passé ce fameux quatrième trimestre assise dans le canapé, ou dans le lit. A me morfondre de ne pouvoir ne serait-ce qu’aller aux toilettes sans bébé accroché au sein. Ne pas pouvoir avoir de l’aide car bébé hurlait dès que je le confiais à son père…
2° J’ai sans doute fait une grosse anémie de fer. Mais quand on est anémié, on nous donne du Tardyféron qui a pour effet secondaire de constiper, or… toute la région est un vaste chantier… entre les sutures, les hémorroides, probablement des plaies ouvertes aussi, je ne veux pas savoir, je vous dis qu’il était hors de question que je consomme quoique ce soit qui puisse avoir un effet sur mes selles… enfin j’ai essayé mais j’ai vite arreté car aller aux toilettes devenait un enfer. Le problème, c’est qu’on règle pas le pb de l’anémie. J’ai eu des grosses chutes de tension. Mes jambes, un jour, m’ont laché, lorsque j’ai ouvert la porte du frigo, la lumière m’avait aveuglé… J’ai eu des nausées nocturnes (et allaiter un bébé, cf 1°, en vomissant, je ne le souhaite à personne) le medecin faisant le lien entre l’anémie et une potentielle deshydratation. Bref, j’ai eu l’impression que mon corps, avec qui j’entretiens une bonne relation (quasi jamais malade, jamais maux de tete…), me lachait littéralement, impression accentuée par mes cheveux longs qui tombait par poignée. C’est la première fois où je me suis retrouvée dans cette situation, ne sachant pas vers où l’on allait. Bonne nouvelle, et bien tout passe, et à chaque fois qu’on se dit qu’on va mourir de fatigue en fait, et ben en fait, NON !!! 🙂
3° Le rapport à ma famille. Jamais au grand jamais, je n’aurais pensé que ca puisse etre un gros problème à gérer, mais l’accouchement a été le théâtre d’un drame familial : déjà on avait pas dit le prénom, le mari qui veut un moment privilégié, la mère qui appelle la maternité pour savoir ou je suis, qui veut venir, qu’on éconduit gentillement, le père qui refuse de venir me voir à la maternité, mon frère qui se vexe parce que j’ai envoyé un sms commun à mes proches pour annoncer la naissance, les personnes qui se vexent parce qu’on ne les appelle pas pour les remercier que la couverture ou le doudou ou le cadeau est très mignon (j’ai jamais compris pourquoi les gens ne m’appelaient pas plutot que d’aller se plaindre à mes parents). Mon frère n’a vu ma fille qu’à ses deux mois, alors même qu’il travaillait à 10 km de chez moi. J’ai fait une belle dépression, un bon gros babyblues, tellement que cela a affecté ma montée de lait. Le bébé a perdu du poids. Je confirme donc l’impression de se sentir seule au monde et désemparée.
Je suis enceinte de sept mois et j’avoue être légèrement angoissée en me demandant comme va se dérouler cette fois le drama familial, car si nous nous sommes revus depuis, nous avons toujours fait comme si de rien n’était et tout le monde reste convaincu d’avoir raison. Je vous conseillerai donc si c’est possible d’échanger avec vos proches pour dire ce que vous voulez : des visites ou non, quand, comment on prévient….
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