Il paraît que c’est la semaine de sensibilisation à l’accouchement à domicile (en Angleterre en tout cas).
Cette photo, c’est la seule que j’ai de la naissance de notre fille. J’ai perdu toutes les autres (dans un malencontreux incident impliquant mon téléphone et des toilettes). Alors elle a beau être de mauvaise qualité, floue, prise à partir d’un appareil pourri, j’y tiens beaucoup ! Et bien-sûr, à chaque fois que je la regarde, ça me ramène à ce moment intense, la première fois que j’ai vécu un accouchement à domicile…
Comme la semaine s’y prête, je vous ai demandé sur Instagram de poser toutes les questions que vous vouliez sur le sujet. Voici mes réponses !
Vos questions générales
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L’AAD (accouchement à domicile) est-il systématiquement accompagné par une sage-femme ?
Non, on peut aussi accoucher seule ! C’est un choix encore peu répandu et très peu compris (en France en tout cas), mais c’est possible.
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Y a-t-il des conditions particulières ou des examens supplémentaires pour pouvoir faire un AAD ?
Pour une prise en charge avec une sage-femme libérale, il vaut mieux que la grossesse se passe bien – donc pas de souci particulier et pas de risques accrus de complications. Mais en fin de compte, en France, c’est à la discrétion de la sage-femme… En Angleterre en revanche, les sage-femmes n’ont pas le droit de refuser d’accompagner une femme qui souhaite accoucher chez elle, même si son projet est considéré comme étant « contre avis médical ». Les examens de grossesse proposés sont les mêmes que pour un suivi en maternité.
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Comment gérer la douleur ?
Il existe plein de méthodes différentes pour gérer un accouchement sans avoir recours à la péridurale. La plupart des sage-femmes libérales proposent des cours de préparation à l’accouchement spécifiquement tourné vers une naissance naturelle. (Personnellement je n’ai jamais suivi de cours ni de méthode particulière, je me suis juste beaucoup renseignée pour ne pas stresser le jour J et pour le reste j’ai fait au feeling.)
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Et si bébé a le cordon autour du cou ?
Beaucoup beaucoup de bébés naissent avec le cordon autour du cou… La plupart du temps, même si ça peut faire peur, il n’y a vraiment pas de quoi s’affoler. Parfois il faut stimuler un peu le bébé ou lui donner de l’oxygène, mais tout ça peut être fait à la maison comme à l’hôpital – et s’il y a le moindre doute, un transfert en maternité peut se faire rapidement.
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Et si bébé est trop gros ?
Encore une fois, c’est un faux problème… Les gros bébés naissent très bien à la maison 🙂 Peut-être même mieux qu’en maternité, puisque les femmes qui accouchent chez elles sont libres de se mettre dans des positions beaucoup plus physiologiques qu’à l’hôpital, ce qui aide beaucoup à la descente du bébé et réduit les risques de dystocie des épaules. Et si ça arrive à la maison (que les épaules restent coincées) (c’est très rare), un changement de position et des manœuvres spécifiques sont en général les seuls gestes nécessaires pour libérer les épaules. Ce sont les mêmes qui sont pratiqués à l’hôpital.
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Comment ça se passe s’il y a un véritable souci et besoin de césarienne ?
Pas la peine de prendre de risque, on appelle une ambulance et on se retrouve à l’hôpital pour une césarienne. Les sage-femmes qui accompagnent les AAD sont très compétentes et savent reconnaître quand quelque chose ne va (vraiment) pas. Ma sage-femme à l’époque m’avait dit qu’en cas de souci pour un accouchement en maternité, il faut en général une quinzaine de minutes pour préparer le bloc opératoire et la maman à une césarienne d’urgence. Pour un AAD, la préparation se fait pendant le trajet en ambulance et la maman est prise en charge dès son arrivée à l’hôpital, souvent dans les 15 minutes aussi. Donc en réalité on ne perd pas de temps 🙂
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Si épisiotomie ou déchirure, faut-il aller à l’hôpital pour recoudre ?
Pas forcément. Déjà, les épisiotomies sont vraiment rares lors des AAD. Une petite déchirure peut être laissée telle quelle et guérir sans être recousue (j’en suis témoin :)) La sage-femme peut aussi recoudre une déchirure plus importante. Mais pour les déchirures vraiment plus étendue (ou qui atteint le muscle), oui, un transfert en maternité après l’accouchement est souvent conseillé.
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Est-ce raisonnable pour un premier accouchement ?
Bien-sûr, pourquoi pas ? 🙂 Une maman confiante dans son corps et son bébé + une sage-femme compétente et respectueuse = pas de raison que ce ne soit pas réalisable !
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Faut-il une assurance particulière ?
Non. Il existe très peu d’assurances qui remboursent (tout ou partie) des frais d’accouchement… Pourtant un accouchement à domicile coûte beaucoup moins cher à la sécu qu’un accouchement en maternité, mais quand on choisit un AAD en France, il faut sortir des sousous de sa popoche (mais ce qui est bien en France c’est qu’il y a aussi la prime à la naissance donc ça peut aider :)) En Angleterre il n’y a pas d’assurance santé et pas de frais à régler.
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Comment assumer son choix si le bébé meurt ? N’est-ce pas un projet complètement égoïste ?
C’est très triste, mais il arrive parfois que les bébés meurent pendant l’accouchement ou à la naissance… Ça arrive lors des accouchements à domicile, et ça arrive dans les maternités. Souvent il n’y a rien qui explique ce qu’il s’est passé et rien qui n’aurait pu être fait pour sauver le bébé. Toutes les études faites sur l’accouchement à domicile ont montrées que ce n’était pas plus risqué d’accoucher chez soi qu’à l’hôpital (en fait, ça a même prouvé que c’était MOINS risqué d’accoucher chez soi car moins de risques d’interventions et de complications liées aux interventions).
Vos questions personnelles
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A quel moment as-tu voulu un AAD ?
En fait, j’ai toujours été accompagnée pour un AAD, dès mon premier bébé, puisque ma sage-femme me l’avait proposé. Mais j’étais très mal renseignée sur l’accouchement en général et j’ai été déclenchée pour mes deux premiers. Noé est presque né à la maison, mais j’ai été transférée en cours de travail. Eden a donc été mon premier AAD, mais ce n’était pas la première fois que j’avais ce projet !
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As-tu accouché debout ? Comment as-tu trouvé la force ?
J’ai accouché à genoux en me reposant sur l’accoudoir de mon canapé, mais je suis restée debout pendant la grande majorité du travail. J’avais besoin de marcher, j’ai fait les 100 pas pendant plusieurs heures, en m’arrêtant de temps en temps pour accueillir les contractions. Et à la fin, quand vraiment j’étais fatiguée, je me suis appuyée sur mon canapé où je m’endormais entre les contractions ^^
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As-tu pris des médicaments ? (paracétamol, gaz hilarant…)
Le gaz hilarant est proposé systématiquement pour les AAD en Angleterre (la sage-femme en apporte plein !) mais non, pour avoir testé pour William et Ezra, je déteste ça ! Je n’ai rien pris.
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Vos enfants ont-ils assisté à l’accouchement ? (Est-il prévu qu’ils assistent à l’accouchement de bébé 5 ?)
Non, ils ont passé la journée avec des amis. Ce n’est pas prévu qu’ils soient là pour l’accouchement. Certains parents ont le souhait que leurs enfants assistent à la naissance de leur petit frère ou petite sœur, mais moi j’ai besoin d’être dans ma bulle et je n’en ai pas du tout envie.
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As-tu perdu les eaux avant d’avoir des contractions ?
Pour Noé oui, j’ai perdu les eaux d’un coup pendant la nuit et les contractions sont arrivées après. Pour Eden, j’ai eu des contractions toute la nuit du 31 décembre au 1er janvier et j’ai perdu les eaux le 1er janvier vers 7h.
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Avais-tu prévu une ambiance spéciale pour te détendre ? (lumières, musique, …)
Non, mais il s’est trouvé qu’on avait encore quelques décorations de Noël / nouvel an (bougies, guirlandes, …) et que comme le travail a commencé dans la nuit, personne n’a pensé à ouvrir les volets… Finalement, même si ce n’était pas prévu, c’était bien d’être dans une ambiance plutôt sombre avec juste quelques petites lumières. Je ne sais pas si on refera pareil pour bébé 5 (mais comme j’imagine qu’il va naître fin Novembre / début Décembre, il se peut qu’on ait déjà installé nos décorations de Noël ^^), on verra de quoi j’ai envie le jour J. Vu mon amour du moment pour les huiles essentielles, je pense que ce sera la seule chose que je vais essayer de mettre en place ! Quant à la musique, non, tout bruit m’insupportait… Il faut croire que je ne suis pas très sociable quand j’accouche, j’aime qu’on me laisse tranquille, qu’on ne me parle pas, qu’on ne fasse pas de bruit, qu’on ne me touche pas, bref : qu’on me laisse gérer comme si j’étais complètement seule ^^
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Du coup, envisagerais-tu de faire un ANA (accouchement non assisté) ?
Paradoxalement, malgré ce besoin d’être laissée tranquille pendant le travail, non, je n’imagine pas un ANA. Je n’ai pas peur d’accoucher seule (je sais que mon corps fera très bien son travail et que c’est moi seule qui met mon enfant au monde), mais j’ai envie que la sage-femme soit présente pour vérifier que tout va bien pour moi et pour le bébé après la naissance. J’ai envie de profiter complètement de cette rencontre avec mon bébé et de ne pas avoir à m’inquiéter du reste (est-ce que je ne perds pas trop de sang, est-ce que le placenta est bien complet, etc…) Et c’est aussi très pratique d’avoir quelqu’un qui s’occupe du rangement pendant qu’on câline le nouveau membre de la famille… 🙂
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Avais-tu des angoisses par rapport à une quelconque complication ?
Non, parce que j’avais passé beaucoup de temps à rechercher toutes les complications possibles et que j’étais confiante qu’il y aurait de toute façon le temps d’aller à l’hôpital en cas de réel problème.
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As-tu / voudrais-tu accoucher dans l’eau ? (dans ta baignoire ou dans une piscine de naissance)
Non ! J’ai testé dans la piscine de naissance de l’hôpital et ça ne m’a pas plu du tout… Certaines femmes ne jurent que par ça mais ce n’est vraiment pas mon truc. Je n’aime pas particulièrement l’eau ni la sensation d’être mouillée, j’ai vite trop chaud ou trop froid et je trouve ça pénible de régler la température de l’eau (alors que c’est si rapide d’enlever un haut ou de mettre un pull), j’aime être debout et marcher et je me sens limitée dans mes mouvements dans une piscine de naissance (alors dans une baignoire c’est encore pire…)
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As-tu trouvé une sage-femme facilement pour accompagner ton projet ?
En Angleterre oui, c’est très facile, il a suffit que j’en fasse la demande. Elles sont une douzaine ! Et en France aussi, j’ai contacté la première dont j’ai trouvé les coordonnées dans ma région et elle était parfaite ❤
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Ton mari a-t-il toujours été d’accord ou a-t-il fallu le convaincre ?
Il a toujours été pour. Il faut dire qu’il est très relax et ne s’inquiète de rien, alors ça a toujours été « c’est ton accouchement, c’est toi qui sais ce qui te convient ». Je précise qu’il s’est endormi à chacun de mes accouchements ^^ (Mais ça ne m’a jamais dérangée, puisque de toute façon je n’ai besoin de rien d’autre que de sa présence).
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Si ça arrivait pendant la nuit pour bébé 5, que ferais-tu des enfants ?
Honnêtement, je ne sais pas. Si c’est tard dans la nuit, on les réveillerait pour les amener chez des amis. Si c’est au tout début de la nuit, on aviserait peut-être en fonction de la rapidité à laquelle le travail semble avancer. Mais j’aimerais vraiment qu’ils ne soient pas là, sinon je pense que j’aurais tendance à me bloquer et à faire tarder la naissance.
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Qu’est-ce qui t’attire le plus dans le fait d’accoucher chez toi ?
Sans hésitation, c’est l’après-accouchement ! Oui bien-sûr je trouve ça formidable d’accoucher sans anti-douleurs et d’avoir un vrai accompagnement rien que pour moi (plutôt qu’une sage-femme qui gère quatre naissances en même temps…), mais ce que je préfère dans l’AAD, c’est quand c’est terminé et que je suis déjà chez moi, que je peux manger ce que je veux, dormir dans mon lit, ne pas être dérangée par les examens protocolaires, … C’est le pied !
Et vous, vous en dites quoi de l’accouchement à domicile ? Partagez vos expériences si vous l’avez déjà vécu ! ❤
Je regrette vraiment de n avoir pu le faire. Pour ma première ça a ete une cata. Cordon autour du coup elle ne s’engageait pas alors que selon la sage femme j’avais une poussée très efficace. Resultat apres des heures d’épuisement il a fallu appeler l’interne et la sortir à la ventouse… je suis convaincue que à domicile la sage femme aurait pensé au cordon ! En plus peridurale quasi pas efficace du coup ça a été l’horreur niveau douleur.
Du coup pensant que ça ne pouvait être pire je voulais un AAD pour la deuxième mais le papa trop flippé a refusé… et ça a été aussi compliqué question douleur.
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Alors c’est marrant, je dois être bizarre, mais j’ai tellement aimé accoucher qu’à vous lire ça me donne très envie ! J’ai accouché à l’hôpital pour mes deux petits… à part un déclenchement pour le premier, tout s’est parfaitement passé. D’après la sage femme des accouchements comme dans les livres ! Accoucher à domicile me plairait si jamais on se décide pour un petit troisième… même si j’ai peur de ne pas gérer la douleur ! Après la perte des eaux mes contractions deviennent très fortes et très rapides alors bon… d’un autre côté, à l’hôpital j’étais bien pendant les contractions seulement quand j’étais debout, et au bout d’un moment on a plus le « droit », on est tellement branchées de partout… votre article donne à réfléchir en tout cas, même si pour l’instant Bébé 3 n’est pas prévu du tout ! 😉
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Merci pour ce témoignage 😍
J’ai eu 2 grossesses à risques, alitée pour mon 1er, j’ai perdu mon 2e bébé. Pour ma fille la grossesse s’est très bien passée mais avec les antécédents j’étais obligatoirement suivie de près et ça me rassurait. Je gerais les contractions sans problème, c’était même facile. Elle est née par césarienne en urgence, souffrance foetale. Mais j’aurais aimé la faire naître à la maison. Je suis en admiration devant les mamans mettant au monde leur enfant chez elles.
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Ça m’intrigue quand tu dis qu’il n’y a pas plus de complications pour un aad. Je vais creuser le sujet (études, articles, etc).
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Très beau témoignage, vous êtes incroyable Héloïse. Mais petit bémol, je ne m’en empêcher. Je suis sage femme et travaille dans une maternité de niveau 3 et pourtant le respect de la physiologie et des projets de naissance des femmes à toute leur place dans mon quotidien à l’hopital Et tout n’est pas surmédicalisé. Les AAD ne peuvent pas être plus sécurisé qu’en maternité, les urgences obstétricales et pédiatriques existent réellement et même sans pouvoir les appréhender avant. Et pour un des commentaires anonymes, on ne peut pas savoir que le bébé a le cordon autour du cou avant qu’il naisse. Impossible mais pour des super sages femmes libérales. Voilà désolée mais ça me démangeais trop. Bel accouchement à vous.
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Je ne crois pas avoir dit dans mon article que tout était surmédicalisé dans tous les hôpitaux… Et si, les études ont bien démontrées que les AAD étaient moins risqués, mais c’est tout-à-fait compréhensible : moins de risques de complications quand il n’y a pas de péridurale ou d’interventions médicales (perfusion, rupture des membranes, etc). Il faut chercher du côté des études anglophones car en France il en manque cruellement sur le sujet ! 🙂
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Bonjour,
Tout d’abord, merci beaucoup pour toutes ces informations et ce témoignage! J’aimerais moi-même beaucoup pratiquer l’AAD! Je me permet cependant de revenir sur les études: celles que j’ai trouvé après une (très rapide) recherche sur Google Scholar font état d’un risque *égal* à la maison et à l’hôpital. Comme souvent en recherhce, les résultats dépendent des échantillons et des méthodes de mesure. L’AAD bénéficie également d’un biais: le fait que les grossesses dites à risques ne sont pas encouragée à aboutir sur un AAD et ont généralement lieu à l’hôpital.
Liens vers ces études, qui portent sur les AAD aux Pays-Bas et aux Etats-Unis : http://www.cmaj.ca/content/181/6-7/377.short ; https://obgyn.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/j.1471-0528.2009.02175.x ; https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4399594/
Merci encore de partager tout cela avec nous, j’adore vous lire!
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Sur l’onglet « research » de ce site vous aurez accès à bon nombre d’études, certaines d’entre elles ayant affirmé un risque inférieur pour les AAD 🙂 : http://www.homebirth.org.uk/
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Moi j aurais tellement voulu pour mon deuxième mais mon mari est plutôt inquiêt et ma gynéco n étais pas pour vu les difficultés d accouchement de ma première..
Au final, mon fils est arrivé 30 min après mon arrivée à la mat sans Péri et en bonne santé ^^
J’ai décidé de me faire confiance si nous avons un troisième enfant 😍
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Bonsoir,
Je suis bénévole auprès du Collectif de Défense de l’Accouchement A Domicile (CDAAD), nous œuvrons pour faire connaitre et accepter l’accouchement assisté à domicile en France.
J’ai eu moi-même la chance d’accoucher à domicile avec une sage-femme pour ma fille ainée, de loin le souvenir le plus extraordinaire de ma vie ! L’AAD a fait de ce premier accouchement un souvenir fabuleux, c’est pour cette raison que je m’engage aujourd’hui pour que les Françaises qui le souhaitent (et pour lesquelles il n’y a pas de contre-indication médicale) puissent accoucher chez elles plus facilement. Pour mon deuxième accouchement, j’ai eu des jumeaux. Les grossesses gémellaires étant automatiquement considérées comme pathologiques en France, j’ai dû cette fois accoucher à l’hôpital. Tout s’est très bien passé, mais le souvenir de cet accouchement est en quelque sorte « fade » par rapport à ce que j’avais vécu chez moi.
Pour celles et ceux que le sujet intéresse, voici l’adresse de notre site : https://cdaad.org/
Nous sommes évidemment également sur Facebook. N’hésitez pas à nous contacter pour toute question à ce sujet. 🙂
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J’ai pu donner naissance à mes 2 derniers enfants (sur 4😉) à la maison accompagnée par nos sages femmes !
Il va y avoir tout juste 1 an le 29 octobre et je me remémore ces instants précieux !
J’ai aimé donner la vie dans la douceur, l’intimité de notre chez nous…
Des expériences qui nous ont apporté beaucoup, bien que mes 2 autres naissances en milieu hospitalier se soient bien passées et nous ait conduit à ce cheminement là.
Héloïse, je te souhaite une belle rencontre avec n°5 😍et de rêver de cette naissance en attendant 😉…
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Juste pour apporter quelques précisions par rapports aux questions générales :
– un AAD est FORCEMENT accompagné par une sage-femme. Sinon, ça s’appelle un ANA (Accouchement Non Assisté). Comme vous le dites Héloïse, c’est possible aussi, mais ce n’est pas un AAD.
– en France, pas d’examen supplémentaire pour un AAD. En revanche, il faut impérativement que la grossesse soit physiologique (bébé positionné tête en bas, pas prématuré, pas de grossesse multiple, etc). L’AAD n’étant malheureusement souvent pas très bien vu en France, les sages-femmes le pratiquant ne prennent vraiment aucun risque, il faut que tous les voyants soient au vert. Aussi, votre domicile ne doit pas être trop éloigné d’une maternité pour pouvoir être transféré rapidement en cas de problème. Vous devez d’ailleurs être inscrite à la maternité pour qu’ils aient une copie de votre dossier (analyses mensuelles, notamment). Cela facilite les choses en cas de transfert.
– enfin, est-ce responsable pour un premier accouchement ? Oui, j’en suis la preuve 😀
Voilà, désolé si mes deux messages sont un peu longs, mais ce sujet me passionne tellement que j’ai tendance à m’enflammer !
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Bonjour,
Pour mon 3e accouchement, apres 2 accouchements naturels et rapides a l hopital, nous nous sommes lances dans l aventure de l aad. J ai accouche chez moi, dans une piscine, mon mari assis juste a cote et la sf dans la piece d a cote. Un souvenir fabuleux!
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Bonjour, je m’étais pas mal renseignée pour un AAD lors de ma première grossesse et suis tout à fait convaincue que l’accouchement physiologique, sans injection quelle qu’elle soit, présente moins de complications que les autres.
Cependant, suite à ce premier accouchement, qui a été fait en maternité niveau 1 respectant les mamans et les bébés, je me suis questionnée : mon enfant a fait un arrêt cardiaque après la naissance, tout à fait non prévu (monito parfait), très bien pris en charge par le pédiatre de garde, et je me suis dis : que se serait-il passé à domicile si c’était arrivé et que, manque de bol, je fasse une hémorragie post-partum en même temps ? Comment une sage-femme peut-elle gérer seule une urgence bébé ET maman à la fois ?
Bref, depuis, je ne l’ai plus envisagé, préférant baliser de tous côtés avec un projet de naissance béton et beaucoup de discussions avec les équipes avant l’accouchement pour choisir le lieu et de toute façon, je me suis bien renseignée, dans ma région, aucune sage-femme AAD…
J’aimerais bien savoir aussi comment sont assurées les sages-femmes qui assurent les AAD en Angleterre car ici, gynécos comme sages-femmes me répètent que le plus gros frein, c’est l’absence (ou le tarif) des assurances…
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C’est mon rêve…!!!
Malheureusement, j’ai eu 2 césarienne (une pour prééclampsie, la 2ème pour un bébé d’un gabarit de 1 mois qui ne passait pas malgré des contractions efficaces…)
Du coup, s’il y a un 3ème je pense que j’aurai bien du mal à trouver quelqu’un pour m’accompagner en AAD…. je ne pourrai jamais complètement faire le deuil de cela… c’est une blessure profonde pour moi…
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ETant un sujet particulièrement pathologique (Hypertension, antécédents d’hypercoagulation, MAP des 24 sa, diabète gestationel), l’AAD n’a meme pas pu ne serait’ ce qu’effleurer mon esprit… hélas!
Mais, malgré un déclenchement et une péridurale imposée, j’ai quand même chois ma position d’accouchement et totalement arrêté d’appuyer sur la recharge de péri quand on a vu que la césarienne ne serait finalement pas de la partie!
Donc sortie du bebe sans péridurale et accroupie! Un bonheur immense!
Surtout que j’ai accouché à 35 sa, alors qu’a 32 on m’a Dit « vous ne tiendrez pas jusqu’au week-end! »
Mon bébé était bien portant pour son terme et nous n’avons même pas été séparés
Si j’avais la chance‘ d’avoir une grossesse plus « simple » au prochain, j’envisagerais bien un AAD!!!
Merci pour ton article!
Et cette photo 😍😍😍
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J’ai vécu un accouchement en maison de naissance avec retour à la maison le matin, et un accouchement à la maison avec la même sage femme pour mes deux derniers, et j’ai adoré !
Pour rien au monde je changerais contre une place à l’hôpital !!!
Effectivement je temoigne aussi que des petites dechirures peuvent être laissé tel quel et que c est bcp moins douloureux qu’un ou deux points !
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Pour ma troisième grossesse, j’ai décidé d’accoucher en maison de naissance (je suis en Belgique, je ne sais pas si cela existe en France ou en Angleterre. Chez nous il.y en a 2 ou 3, pas beaucoup plus). Il s’agit d’une maison gérée par des sages-femmes dans un environnement identique à l’aad sauf que ce n’est pas dans sa propre maison. Le suivi de grossesse se fait également là et les sage-femmes s’occupent également du post-partum, on a donc les mêmes sages-femmes du début à la fin. Moi j’ai besoin d’être ailleurs que chez moi, dans un endroit où je ne dois penser à rien d’autre qu’au bébé qui arrive et à la gestion de la douleur. La maison de naissance était donc le compromis parfait. Pas de médicalisation, une chambre comme à la maison, un accompagnement par une sage-femme au top et bébé pressé d’arriver, un accouchement comme on l’espère. Là aussi, comme à la maison, on choisit ses positions, si on a envie de manger, de boire, d’allumer ou d’éteindre la lumière… C’est probablement moins « stressant » qu’accoucher à domicile… peut-être un quatrième juste pour pouvoir à nouveau accoucher là-bas?! 😉 Je le recommande!
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C’était mon projet aussi ,avant d avoir mes 4 enfants 😉 mais au fur et à mesure de mes accouchements dont un troisième qui s est terminé par une cesa en urgence ,même si je déteste ça, j avais besoin d être là bas ,à la mater. Je me sentais plus en sécurité. J’aurais adoré un retour à la maison juste après ! Parce que ce sont ces jours d après qui sont épuisants à la mater finalement . je vous souhaite un très bel accouchement .
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Coucou ! J’ai accouché 2 fois à la maison. C’était magnifique… Nous avons fait ce choix après la naissance de notre première fille à l’hôpital avec péri et tout le protocole… J’étais formatée. C’était trop dur et loin de ce dont j’avais envie. Le pire a été d’être séparée de mon bébé 3h pour hémorragie du post partum induite par l’injection trop forte d’ocytocine synthétique… J’étais effondrée. Sans parler des visites ingérables à toute heure, de ma voisine de chambre qui pleurait tout le temps.
À la maison, c’était super et juste comme on en rêvait ! La sage femme était là, elle avait suivi la grossesse, il y avait un vrai lien de confiance entre nous. La douceur de l’accueil de nos bébés était extraordinaire ! Et le repos pour toute la famille, ensuite, génial aussi. Je ne regrette rien, et mon cher mari non plus, il était vraiment acteur de la naissance de ses bébés :faire à manger, faire un feu, caser les grands, me masser… Bel accouchement à vous, gros bisous.
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Bonjour,
J’ai pu moi aussi accoucher à la maison (pour mon quatrième) il y a un an et j’ai beaucoup aimé te lire Héloïse, surtout pour le post accouchement 🙂 Ha, mon lit, ma famille, mes repas sans être dérangée toutes les heures par un médecin, une infirmière, une aide-soignante, une puéricultrice, un photographe et j’en passe 😉
Par contre mon mari était réticent au début (il a travaillé 15 ans dans un hôpital et connaissait toutes les complications possibles !) mais lorsqu’il a rencontré et échangé avec la sage-femme (qui était d’ailleurs géniale) il a immédiatement été rassuré et il est resté serein tout au long de l’accouchement.
Sinon j’ai pu accoucher assise grâce au tabouret d’accouchement et c’était super pratique !
Et pour celles qui hésitent je vous recommande le film « entre leurs mains » 🙂
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Merci pour tes impressions. Ce que j’ai préféré dans l’AAD c’est également l’après, être tranquillement chez soit dans son cocon ! Je te souhaite un bel accouchement à venir.
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Bonjour, merci pour ce bel article qui me ramène en arrière 🙂
Nous avons 5 enfants plutôt rapprochés. Les 2 premiers sont nés à l’hôpital sans anesthésie et dans la position que je souhaitais sur le moment. J’ai pu marché presque jusque la fin mais… Car il y a un gros MAIS ^^ cette liberté n’était rien comparée à celle que j’ai eue à la maison en accouchant des 3 derniers 😀 Meilleur rétablissement car pas de déplacement inutile, pas de réveil nocturne pour le suivi, je vivais au rythme de mon bébé et au mien. Pas de piqûre, cathéter, pas de souffrance supplémentaire non plus et un papa au petits soins, présents dès les premiers instants. Vraiment c’était fabuleux. Ma sage-femme était centrée sur nous et les soins apportés étaient personnalisés et non protocolaires. Je pense que ceci permet également d’offrir cette sécurité dont tu parles. Un transfert à l’hôpital est toujours possible en cas d’urgence.
Merci pour cet article et belle fin de grossesse 💜
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